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L’Isle-aux-Grues est la plus grande île de l’archipel de l’Isle-aux-Grues, un chapelet de 21 îles et îlots qui s’égrène dans le Saint-Laurent, à l’est de Québec, entre l’Île d’Orléans et l’Île aux Coudres. Longue de huit kilomètres et large de 1,6 kilomètres, elle est la seule qui est habitée. Une centaine d’habitants y vivent à l’année.
L’île est reliée à Montmagny, la ville d’en face, par un traversier qui, de la mi-avril au début de décembre, fait la navette à marée haute. Elle est donc soumise au rythme de la nature. L’hiver, lorsque le fleuve est prisonnier des glaces, un petit avion assure la liaison matin et soir : il transporte courrier, articles ménagers, moulée pour les animaux… et aussi les enfants de l’île qui vont à l’école à Montmagny. L’Île-aux-Grues est sans doute le seul endroit au monde où les enfants vont à l’école en avion.
Cette île est un lieu unique. Ancrée dans un décor des plus enchanteurs, au milieu du fleuve Saint-Laurent, l’Île-aux-Grues a conservé son authenticité et son charme naturel. Ses paysages n’ont pas été altérés, ses traditions sont demeurées vivantes. Qui plus est, cette île est habitée par le silence. Et le temps s’y déroule avec lenteur. Une réalité de plus en plus rare dans notre monde moderne !
Il faut voir ses paysages ensorcelants qui changent selon les humeurs de la nature, ses champs de fleurs sauvages en été, ses couchers de soleil à couper le souffle et ses nuits remplies d’étoiles, pour comprendre que cette île est un joyau au milieu du Saint-Laurent. Pas étonnant qu’elle ait été la terre d’adoption du peintre Jean-Paul Riopelle.